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L'école de la 2ème chance devrait ouvrir en décembre

15/10/2019

L'école de la 2ème chance devrait ouvrir en décembre

Institut Avenir Provence, à Manosque, est gestionnaire de cette structure destinée aux jeunes non-diplômés

Elle portera le nom d'école mais rien n'y sera scolaire.   Le 26 juin dernier, leconseil régional actait la création de l'École de la 2ème chance les Alpes de Haute-Provence. ; institut Avenir Provence remportait l'appel à projets pour une durée de trois ans. C'est dans les anciens locaux de Cap Emploi que l'école sera im­plantée, en zone Saint-Joseph, à Manosque. "Il s'agit de faire de la pédagogie transversale pour développer les connaissances et les compétences en dehors d'un enseignement classique. Par exemple, faire du théâtre permet de connaître le français et de tra­vailler l'image de soi. On peut travailler la géométrie sur un stade de foot". Anne Tattegrain, Directrice de l'IAP, sera à la tête de la nouvelle structure. 'Nous souhaitons très fortement que ça ouvre en décembre". avance Anne-Marie Durand, directrice le la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et le l'emploi (Direcctel. Elle évoque pour ces "publics décrocheurs, invisibles, qu'on peut re­trouver dans les Quartiers prioritaires de la ville mais pas seule­ment, un dispositif basé sur une dynamique différente de l'école. Il faut capter entre 120 et 150 rentrants dans l'école. L'idée est de regarder comment ça évolue qua­litativement'. Et de pointer que 1117 jeunes Bas-Alpins sans di­plôme étaient inscrits à Pôle Em­ploi fin 2017. "Plus il y aura de solutions proposées pour l'inser­tion sociale et professionnelle des jeunes, mieux ce sera'.

Un parcours sur mesure

Si une quinzaine de jeunes fré­quenteront l'école dans l'immé­diat, ils seront près de 80 dès 2021, venus de tout le dépar­tement. 'Des 18-25 ans qui ont quitté le système scolaire il y a plus d'un an et qui n'ont pas de diplôme" détaille Mme Tatte­grain. "lis bénéficieront du sta­tut de stagiaires de la formation professionnelle avec une rému­nération et une couverture so­ciale' souligne Éliane Barreille, vice-présidente à la Région. Leur parcours peut durer jus­qu'à 18 mois au maximum. 'Un tiers du financement de l'école est porté par la Région, un tiers par l'État et le dernier en autofi­nancement et mécénat d'entre­prises" détaille l'élue Le budget global serait de 470000E.

"Le coeur de l'IAP, c'est l'inser­tion de personnes en difficulté par le biais de l'insertion profes­sionnelle, détaille Arme Tatte­grain. Nous avons déjà des ate­liers d'application ouverts au pu­blic pour confronter les jeunes le plus possible à la réalité du monde du travail en restaura­tion, imprimerie, mécanique au­to, pâtisserie... En novembre, nous allons ouvrir un atelier es­paces verts" Autant de sites qui pourront être exploités pour les jeunes de l'école de la 2' chance. Comment y entreront-ils? "Soit par prescription de la Mission lo­cale ou Pole Emploi, soit en candidature spontanée, expose Anne Tattegrain. Il s'agit de jeunes qui par leurs parcours de vie n'ont pas poursuivi leurs études mais sont motivés pour une 2' chance. Il y a une remise à niveau des savoirs de base; on les aide à trouver leur voie, une formation et/ou un accompagne­ment. Et on les suit un an après leur sortie". Elle précise : "L'école de la 2' chance est un parcours individualisé et adap­table. Pour certains, ça peut du­rer deux mois, pour d'autres ce sera plus long..."

Pourquoi avoir choisi Ma­nosque? " Nous avons besoin d'un bassin d'emploi pour les mises en situation. Et il faut que le monde de la formation ré­ponde aux besoins de main-d'oeuvre du département. C'est un enjeu de territoire". Des hébergements sont prévus dans le site de l'IAP - d'autres sont en­visagés au CFA de Digne pour des stages d'immersion proches du domicile. "On fait rentrer les jeunes par cohorte de cinq par mois. Chaque formateur sera ré­férent de cinq à six jeunes, charge à lui de faire un parcours individualisé selon les besoins". À l'issue du parcours. une attes­tation de compétences. "L'objec­tif après, c'est de les mettre en for­mation en alternance ou de ren­trer directement dans le monde du travail. Cest un tremplin".

Emmanuelle FABRE



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